Toutefois, ce n’est qu’en 1862 que le musicologue autrichien Ludwig von Köchel achèvera un catalogue chronologique de 626 œuvres, qui fait, aujourd’hui encore, figure de référence. On peut dire de sa musique qu’elle a poussé la forme classique, la musique du XVIIIe siècle, à son paroxysme, avant l’avènement du romantisme, son génie est d’avoir mis toute la tendresse, toute la musicalité dans cette forme dite « classique ». La pressure et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération avec Haydn. Après la mort de son protecteur, l’empereur Joseph II, Léopold II lui succède. Ce dernier ne semble pas apprécier Mozart, qui perd sa state of affairs, puis les faveurs de la noblesse, sans doute à cause du procès pour dettes intenté par le prince Lichnowsky à l’problem d’un voyage effectué en commun. Désormais débarrassé de l’autorité de son employeur mais aussi de la tutelle de son père, Mozart a gagné sa liberté.